
4 clientes sur 10 ont subi des formes d’attouchements. Aujourd’hui je parle de leurs impacts réels sur ton schéma amoureux, comment cela influence ton schéma et comment t’en libérer.
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version écrite :
135 – l’influence des attouchements sur ton schéma.
Les attouchements sont monnaie courante mais malgré tous les progrès qui ont été fait, on n’en parle pas assez et surtout pas suffisamment de leurs impacts réels. Et une des choses qui a motivé ma décision de faire mon programme uniquement en groupe est pour que ce genre de révélation devienne quelque chose dont on parle facilement. Au final, le programme ressemble beaucoup à un cercle de femmes où une fois les blessures mise en lumière et équilibrées, on part dans le concret du quoi faire
et surtout, on sort de la honte.
À chaque fois qu’une membre partage les autres partagent aussi librement.
Cet épisode n’est pas une revendication face aux maltraitances de la femme, mais un acte d’amour ; un retour à qui nous sommes réellement ; à une repossession de l’essence même de la femme ; de notre énergie féminine qui est ce qui nous rend si puissante avec bienveillance.
Je vais vous donner mes chiffres personnels. 4 clientes sur 10 ont été victimes d’une forme d’abus.
Plusieurs cas de figure…
De simples regards lubriques d’un oncle
À des paroles osées d’un beau papa
Au viol du fils de la nounou
De la part d’inconnu, de connaissance, de proches ou de parents très proches.
Soit à répétition, soit il s’agissait d’un événement unique.
Cet ou ces événements crée un trauma émotionnel, une réaction en chaîne.
Pour chacune, la réaction va être différente et est ressentie d’une certaine manière. Certaine vont se fermer, d’autre vont tout donner.
Souvent, c’est la honte et la culpabilité qui en est à la source.
“Je me suis laissée faire“
“J’aurais dû savoir me défendre“
“C’est ma faute“
Suivi par la colère, parce que la colère se met par-dessus certaines émotions, en défense. La colère nous permet une réaction physiologique qui fait monter les pulsations ; être plus forte physiquement et donne un sentiment de contrôle.
Sentiment qui est faux parce que quand nous sommes en colère, nous sommes simplement victime d’une autre émotion.
La colère se tourne toujours en premier vers les autres, l’agresseur, les parents qui ne nous ont pas protégé, ni défendu si tu as eu suffisamment de courage pour en parler.
On projette cette colère, pour réguler les émotions qu’on ne souhaite pas ressentir, la honte, la culpabilité.
Puis elle revient sur nous, sur le “j’aurais dû faire quelque chose“ et tourne en circuit fermé.
En fait, elle crée une sorte de court-circuit émotionnel. Comme pour l’électricité, quand le charge est trop lourde, les plombs sautent.
Bien sûr ça paraît logique et sain sur le moment, je ne veux pas souffrir alors je me coupe. Et on plonge dans un déni émotionnel.
Pourquoi ? parce que tu ne vivais sans doute pas dans un environnement où tu sentais que tu pouvais partager tes émotions librement.
Boris Cyrunlike nous le transmet dans son livre sur la petite enfance. Ceux et celles qui ont eu un environnement sécurisant, aimant où ils pouvaient partager leurs ressentis, vont plus facilement se remettre de trauma que ceux qui ont eu le sentiment qu’ils n’avaient pas le droit de partager, de parler de leurs émotions.
Dans le passage sur l’attachement et la résilience, son collègue Blaise Pierrhumbert dit “si le jeune enfant exprime des émotions telles que la peur, la tristesse, la colère et qu’il reçoit des réponses adéquates à ses signaux et que de plus ses réponses le sécurisent, il acquerra la conviction que ses propres émotions peuvent être partageables, ou au moins reconnues par son donneur de soin. Il peut arriver à l’opposé, que le jeune enfant vive dans un environnement où les émotions négatives ne sont pas validées par les adultes, soit parce qu’elles ne sont pas tolérées, pas reconnues, pas correctement identifiées, parce qu’elles dérangent ; ou encore parce qu’elles provoquent de l’anxiété chez le donneur de soin lui-même. Les émotions n’étant pas partageables, l’enfant risquera alors de s’abstenir d’exprimer des signaux de nature émotionnelle, voir plus efficace encore ; fermer l’accès à un monde interne douloureux et dérangeant.
C’est à nouveau une forme de mécanisme de défense, une adaptation au vécu, une fuite de tes vraies émotions.
Certaine de mes clientes en ont parlé et se sont vu face à un mur. Les parents ne sachant pas comment réagir, ne sachant pas et n’ayant jamais appris eux-mêmes à gérer leurs émotions, ont fermé la porte. Parce que sans nul doute eux aussi, n’ont pas eu cette liberté et sécurité émotionnelle dans leur enfance.
Le but ici n’étant pas de les blâmer, mais d’avoir une nouvelle compréhension de l’impact ; et reprendre son pouvoir personnel face à ce qui est arrivé ; la façon dont tu l’as perçu, et ce que tu désires en faire aujourd’hui.
Et surtout, reconnaître son impact sur ton schéma amoureux.
Parce que, et tu ne t’en souviens pas, tu en as fait des vérités :
“Les personnes qui sont censées m’aimer inconditionnellement me font du mal“
“Les personnes qui sont censées m’aimer inconditionnellement et que j’aime ne me soutienne pas“
“Je ne suis pas aimable“
“Je suis faible“
“Je ne mérite pas qu’on prenne soin de moi“
“Les hommes veulent toujours profiter“
Et chaque expérience que tu vis est filtrée à travers ce que tu as décidé lors de cet événement et se renforcera à chaque nouvel événement ou tu estimeras, consciemment ou inconsciemment, que l’une de ces vérités est validée.
Ça s’appelle des biais de confirmation…
Tu développeras, sans même le savoir, des comportements eux aussi biaisés, parce que construit sur des peurs et non pas sur des bases d’amour.
Propre aussi à chacune.
Par exemple : Certaines utiliserons le sexe pour s’auto valorisé, coucherons le premier soir en pensant être valorisée. Il couche avec moi donc j’ai de la valeur. Elles vont donc utiliser leur sex appeal, la séduction, à des fins de validation.
D’autres au contraire se bloquerons sexuellement et se sentirons sales, trahies, abusées même avec des hommes qu’elles aiment et auront toujours des formes de blocages sexuels.
Le schéma global amoureux sera biaisé et pour confirmer tes biais, tu ne rencontreras jamais un homme avec qui la relation sera épanouie.
Donc même si tu rencontres un homme merveilleux, tu vas te dire “de toute manière il va partir“, tout ce qu’il fait ou ne fait pas, sera perçu comme une forme d’abus de pouvoir. Et subtilement, tu t’auto sabote pour confirmer ton biais : “les gens que j’aime m’abandonne toujours et veulent abuser de moi“
Donc à partir de là quoi faire ?
Déjà réaliser que ce qui est arrivé n’est pas ta faute. J’ai par exemple des clientes qui se blâment d’être trop jolies. Ce qui les rendent agressives et revendicatrices du “je suis jolie ET intelligente“.
Ces événement sont terribles et font parties des choses de la vie que nous aimerions bien sûr ne jamais vivre, comme les meurtres ou les guerres. Mais ça arrive et ça va continuer encore un moment. Ça fait partie de l’être humain. Une part sombre, une part de lumière. Une forme de guerre de privilège. Et certains vont plus laisser parler leur part sombre…
Mais toi ! Tu n’as rien fait de mal et même si tu penses que ton âme est venue expérimenter ça, que c’est la volonté de l’univers ou autre figure des hautes sphères, ce n’est pas ta faute.
Déresponsabilise-toi de l’évènement et prend plutôt la responsabilité de ta réaction face à l’événement.
Ensuite, un travail de pardon. Le pardon est le plus bel acte d’amour que l’on puisse faire envers soi-même.
Et en premier, le pardon à toi. Tu te pardonnes de ne pas avoir su te défendre, de ne pas avoir parlé, de ne pas écouter tes émotions, de les avoir enterrées, d’avoir été simplement au mauvais endroit au mauvais moment. Écris-le, dit le à voix haute, ressens le pardon et l’amour en toi
Ensuite, pardon à l’agresseur. Réaliser que pardonner à l’agresseur c’est un acte d’amour pour toi, une libération. Pardonner ne veut pas dire accepter ni même cautionner. Mais plutôt, je pardonne pour être en paix, je pardonne par amour pour moi. Je reconnais que ce n’était pas contre moi, je décide de reprendre pleinement une vie d’amour et de paix.
Écris-le, dit le à voix haute, ressens le pardon et l’amour en toi
Et pardon aux parents, qui eux même n’avaient pas appris. Qui eux-mêmes ont réagis comme ils le pouvaient à l’époque. Personne ne leurs a montré. Leur réaction n’a absolument rien à voir avec ta valeur en tant qu’être humain.
Écris-le, dit le à voix haute, ressens le pardon et l’amour en toi
Remercier cette situation parce qu’elle t’a appris quelque chose sur toi ; t’as permis de libérer des poids ; t’as permis aussi d’être là où tu en es aujourd’hui. Certes ça crée des schémas mais ça peut aussi rendre plus forte et ça a pu être une force pendant des années, qui t’as permis de choisir un chemin plutôt qu’un autre.
Et c’est aujourd’hui le moment précis que tu peux lâcher.
Nous le faisons dans le programme avec mon outil partenaire de schéma grâce auquel tu peux faire ce chemin de retour vers l’amour de toi, apprendre de chaque situation ou tu ne te sens pas pleinement aimée ou valorisée et retourner dans ta puissance féminine. Tu as directement accès aux enseignements et au groupe via le lien dans les notes du podcast.
Si cet épisode t’a parlé, partage-le et mets 5 étoiles ainsi qu’un commentaire pour que plus personnes n’aient hontes de son passé et en subissent encore les conséquences aujourd’hui.
©2022FannyGippa